Un projet Européen sur l’étude de carburants alternatifs dans les ports de Saint-Malo et Brest
2 octobre 2023
5 minutes de lecture
Lauréate 2022 de l’appel à projet du programme de coopération territoriale européenne (INTERREG) Mer du Nord sur la période 2021-2027, la Région Bretagne participe à ce projet d’envergure européenne.
Nommé “REDII Ports” pour Renewable Energy Development and Intelligent Implementation in Ports, ce projet a pour chef de file le port danois de Skagen. L’enveloppe budgétaire totale est de 6.8 M€ dont 555 000 € attribués à la Région Bretagne, avec un financement européen à hauteur de 60 %.
Depuis septembre 2022 et jusqu’à septembre 2025, 9 ports de la mer du Nord et 5 partenaires scientifiques et business travaillent ensemble sur la transition énergétique des ports pour développer les carburants alternatifs.
Pendant ces trois années de projet, chacun des ports, ou groupe de ports, se penche sur un type de carburant alternatif permettant de décarboner son environnement portuaire. Parmi eux on retrouve :
- le courant de quai,
- le bio-diesel,
- l’hydrogène renouvelable,
- le micro éolien,
- le méthanol,
- l’ammoniac.
Cette diversité de thématiques permettra à l’ensemble du consortium de profiter des retours d’expériences de chacun sur des sujets variés afin d’en faire bénéficier leurs environnements portuaires.
Les choix de la Région Bretagne
Cette démarche s’inscrit dans la feuille de route bretonne pour le déploiement de l’hydrogène renouvelable qui a notamment pour objectif de développer 8 boucles locales pour amorcer l’usage de l’hydrogène d’ici à 2030.
A travers ce projet la Région Bretagne mène des études sur deux types de carburants alternatifs : l’hydrogène et l’ammoniac.
L’hydrogène :
L’objectif est d’identifier des boucles hydrogène renouvelable ainsi que les chaines logistiques associées sur les environnements portuaires jusqu’à horizon 2050. A terme, la définition du besoin énergétique et des installations nécessaires au déploiement de ces boucles hydrogène dimensionnera les infrastructures nécessaires à leur développement. La viabilité de ces boucles sera jugée d’un point de vue technique, économique, financier et réglementaire.
Ces études portent sur les ports de Brest et Saint-Malo. Ces ports sont complémentaires d’un point de vue des applications que l’on peut y trouver. Ils ont en commun le commerce, la construction et réparation navale ou encore le transport de passagers mais se différencient par la présence de ferry à Saint-Malo et pour Brest d’industrie lourde ainsi qu’un trafic containers.
Cette diversité d’activités constitue une pluralité de cas d’usages à identifier dans ces études. Le transport maritime ainsi que le transport terrestre, comme la logistique industrialo-portuaire, constituent les cibles de l’étude.
L’ammoniac :
Des études seront portées sur le port de Brest afin de renforcer l’état de l’art et des connaissances sur ce carburant pour une application au transport maritime.
Il s’agit d’identifier les contraintes environnementales, techniques, économiques et réglementaires associées à cette technologie et de comprendre qu’elle est sa place dans la transition énergétique pour des applications maritimes. L’objectif est de définir une chaine d’approvisionnement en ammoniac produit à partir d’hydrogène renouvelable et ses conditions de mise en œuvre sur un environnement portuaire.
Les événements à venir
En réponse à deux appels d’offres, deux groupements seront en charge de mener ces études. L’agence BDI est également partenaire du projet REDII Ports et interviendra notamment dans la cartographie des acteurs.
Afin de lancer les études, la Région réunit la communauté portuaire pour identifier leurs besoins actuels et comprendre leurs besoins futurs fin novembre 2023.
Ces résultats constitueront une base de référence pour les partenaires portuaires du projet européen REDII Ports et également à la Société Portuaire Brest Bretagne et EDEIS, respectivement concessionnaires des ports de Brest et Saint-Malo
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