Port de Brest : les dragages se poursuivent
20 janvier 2022
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La seconde et dernière campagne de dragage a démarré fin 2021 : 450 000 m3 de sédiments sont en cours de dragage.
Alors que 450 000 m3 avaient déjà été dragués entre novembre 2019 et janvier 2020 dans le chenal d’accès au port de commerce, le même volume s’apprête à être dragué à nouveau à trois endroits différents : 400 000 m3 au niveau de la souille du quai EMR, 25 000 m3 dans la souille du quai 6ème Sud et 25 000 m3 au niveau de souille de la plate-forme multimodale.
Une opération exceptionnelle
Arrivée fin octobre par bateau semi-submersible, la drague aspiratrice stationnaire « GANGA » vient de passer trois semaines dans les chantiers DAMEN pour son entretien et son adaptation au chantier. Les dragages devant le quai EMR vont dorénavant pouvoir démarrer et se poursuivront jusqu’en mai 22. En décembre, c’est une seconde drague de type barge-grue, la San Luca di Primo, qui arrivera. Sa mission : draguer mécaniquement les souilles du quai céréalier 6ème Sud et de la plateforme multimodale (containers) jusqu’en janvier 2022. Cette barge grue sera également mobilisée dans le cadre des travaux de reprise du talus localisé au fond de la souille du nouveau quai EMR, notamment pour la pose de la carapace de protection en enrochements.
Comment va se faire le dragage ?
Alors que le quai est toujours en réparation, les dragages sont réalisés au fur et à mesure de l’avancée des travaux de manière à garantir la stabilité de l’ouvrage tout au long des opérations. Les sédiments seront pompés à partir des fonds et refoulés, via une conduite flottante, dans le casier du nouveau polder. En revanche, la barge-grue utilise une autre technique : elle creuse les fonds et charge son propre puit (une cale à ciel ouvert) en sédiments, puis les transporte jusqu’au point de déchargement au bout du quai EMR pour les refouler ensuite dans le polder à l’aide d’un seconde canalisation flottante.
Comme pour la campagne précédente, le suivi de la qualité des eaux et la turbidité se fera à l’aide de 5 bouées multiparamétriques déployées par la Région. L’impact sera aussi limité que lors de la première saison puisque les même seuils s’imposent à l’entreprise de travaux SDI. Rappelons que ces bouées communicantes transmettent en temps réel les données mesurées vers une plateforme web qui permet de compiler les données et de générer des alertes (mails et SMS) vers l’ensemble des acteurs du chantier. Ces alertes en fonction des seuils prédéfinis impliquent la mise en œuvre de mesures de suivi renforcés de la qualité des eaux par l’entreprise, l’adaptation des travaux ou encore leur arrêt de manière à maitriser leur impact environnemental.
Ce suivi en temps réel de la qualité des eaux est également combiné à un suivi de l’évolution de la qualité des sédiments en 5 points de référence à l’échelle de la rade de Brest. Le suivi de la qualité des coquillages n’est pas en reste avec le suivi mensuel, sur 14 points de suivi, des contaminants présents dans la chair de 5 espèces péchées et commercialisées par les pêcheurs et conchyliculteur locaux. Ces suivis ont permis lors de la précédente campagne de dragage de montrer l’absence d’incidence significative sur ces différents indicateurs par comparaison avec les données collectées avant travaux.
La qualité de l’eau : une priorité
Lors des opérations de dragage, la Région s’est engagée à assurer la préservation de la qualité des eaux de la rade grâce à un suivi environnemental poussé.
Dragages du port de Brest
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